Mon ancien chez moi !

[Les intentions] Dans ce projet hors normes, tout est parti d’un coup de tête, lorsqu’un matin je découvre l’annonce d’un grand studio lugubre de 60 m² et ses 20 m² de combles à rattacher, sous les toits du 10e arrondissement. Pour ma famille, c’est l’occasion d’investir à prix attractif et pour moi, architecte DPLG, passionnée d’aménagement intérieur, de me mesurer à un projet d’envergure au potentiel incroyable.

[La restructuration] Mon pari un peu fou était d’ouvrir la surface sur la ville grâce à une verrière en plein ciel. Patience et détermination ont été nécessaires pour faire aboutir ce projet loin d’être gagné. Par chance, la copropriété a validé l’ouverture du toit de l’immeuble et, contre toute attente, l’architecte des bâtiments de France m’a même conseillé d’intégrer une verrière plus grande ! La pose d’une immense fenêtre de toit motorisée, de 3,10 m de haut sur 2,30 m de large, a purement transfiguré les lieux, tant par l’apport de lumière que par la hauteur sous plafond sous verrière qui en ont découlé. L’intérieur était, par ailleurs, totalement à imaginer : nous avons souhaité privilégier une grande pièce de vie profitant de la verrière et de la double hauteur, en disposant la cuisine en fond de scène. Celle-ci a été élaborée comme une paillasse de chimie grâce à des carreaux de céramique Dtile. Derrière le cloisonnement qui suit la pente du toit, se trouvent la salle de bains et la chambre d’enfant. Au-dessus, dans les anciens combles rattachés à la surface, se profile la chambre parentale avec son dressing.

[L’atmosphère] L’intérieur était tel une page blanche. Nous avons eu envie d’une grande pièce de vie dans laquelle la famille se retrouve et de petites chambres douillettes. Sensible à l’agencement, à la décoration et au design, je prends toujours beaucoup de plaisir à adapter un logement aux personnes qui l’habitent et l’architecture intérieure est mon étape préférée. J’ai fait de ce projet un véritable laboratoire, dans lequel, mon mari et moi, amateurs de chine, avons mis toute notre âme. Au fil de nos trouvailles, notre intérieur s’est enrichi des fauteuils tripodes Costes de Starck, de chaises bistrot Baumann etc. Nous avons adoré passer quelques années dans cet appartement, qui reste pour moi un projet très spécial. Depuis, nous avons eu l’occasion de déménager sur la Côte d’Azur d’où je suis originaire et où je poursuis mon activité d’architecture et architecture d’intérieur entre Nice et Paris.